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Expositions

fEMMES ET POSITIVISME

(11 juin-31 octobre 2022

reprise :

3 janvier – 28 juin 2023)

A partir du 3 janvier 2023, l’exposition « Femmes et positivisme » se réinstalle dans l’appartement d’Auguste Comte !

A travers des archives issues de nos collections, elle révèlera les paradoxes d’A.Comte et des positivistes sur la place des femmes dans la société. Entremêlant des conceptions traditionnalistes – la femme, être d’affectivité, doit échapper aux dangers du travail extérieur et du travail intellectuel, réservés aux hommes – et propositions progressistes – leur éducation doit être aussi complète que celle des hommes –, Comte promeut également une sacralisation de la femme : elle sera le symbole de l’Humanité dans la nouvelle religion positiviste.

La manière dont Comte voit les femmes et leur rôle a été fortement influencée par sa vie personnelle : ses relations houleuses avec son épouse Caroline, la relation puis l’adoration de Clotilde de Vaux, à la fois correspondante, amie et idéal féminin, ont nourri ses réflexions. Ses échanges avec quelques importantes femmes de lettres et intellectuelles de son temps, telles que Sarah Austin, Fanny Wright, Harriet Martineau ou Nisia Floresta, ainsi que ses lectures de Mary Wollstonecraft et son intérêt pour les salonnières du XVIIIe siècle, sont autant d’éléments à prendre en compte dans l’évolution de ses positions et de ses paradoxes sur la question féminine.

Commissariat : David Labreure (Directeur du musée « La Maison d’Auguste Comte ») et Annie Petit (Professeur de philosophie émérite, Université Paul Valéry de Montpellier)

Conception graphique : Atelier Deltaèdre

Production : Coppia Imprimeurs

Horaires d’ouverture :

  • le mardi et le mercredi de 14h à 17h
  • les deuxièmes samedi du mois de 14h à 17h

OU

  • Pour les individuels, groupes et scolaires qui le souhaitent: sur rendez vous en dehors de ces plages horaires
  • Renseignements auguste.comte.paris@gmail.com ou 01 43 26 08 56
ELSA ET JOHANNA – Les douze heures du jour et de la nuit

(3 novembre-17 decembre 2022)

À l’occasion du festival PhotoSaintGermain, la Maison d’Auguste Comte accueille à partir du 3 novembre l’exposition « Ce que vaut une femme: les douze heures du jour et de la nuit » par le duo d’artistes photographes Elsa et Johanna.

La réédition d’un ouvrage intitulé « Ce que vaut une femme : traité d’éducation morale et pratique des jeunes filles » publié en 1893 avec le soutien du Ministère de l’instruction publique est à l’origine de ce projet: surprises par la négation faite aux femmes de leur humanité et de leur sensibilité propre, les deux photographes sont parties à la rencontre d’un ensemble très divers de personnalités féminines.Le choix de l’argentique noir et blanc, inédit dans le travail d’Elsa et Johanna, a précisément pour intention d’assurer à ces femmes et à leurs émotions un caractère intemporel.

📅 Du 3 au 19 novembre, l’exposition sera ouverte du mardi au samedi (De 14h à 18h)

A partir du 22 novembre jusqu’au 17 décembre, elle ouvrira aux horaires habituels du musée (le mardi et le mercredi de 14h à 17h ou sur demande pour les autres jours).

Vernissage: le jeudi 3 novembre de 17h à 21h.

Photos: Elsa et Johanna

ASTERISMS – installation de Naomi cook

(17 septembre-22 octobre 2022)

Avec un humour pointu mais délicat, Naomi B. Cook investit le musée du plus célèbre des positivistes, Auguste Comte. Installées dans les salles par une ponctuation soignée, ses oeuvres se fondent et se détachent simultanément du décor. Pareil à une expédition à la fois vers le passé et le futur, plongé dans l’appartement capsule comme
dans un espace figé dans le temps, le spectateur est confronté à des objets d’une inquiétante étrangeté, familiers et pourtant terriblement artificiels.
ASTERISMS présente des oeuvres tridimensionnelles, des vidéos et des cyanotypes, toutes directement liées aux 35 mythologies qui composent le livre Asterisms, première phase de ce projet global et éponyme. Publié en 2021, le livre est une cartographie du ciel nocturne, remplaçant les constellations connues par des nouveaux astérismes trouvés et nommés par l’artiste. Chaque astérisme est ensuite déchiffré par une histoire – un mythe surgissant des notions, termes et
préoccupations contemporains, questionnant entre autres l’Anthropocène, le changement climatique, les rencontres en ligne, la robotique et l’intelligence artificielle. La collection est destinée à être
utilisée comme un guide de poche pour l’interprétation de notre ciel, lisant à travers les étoiles pour décoder le présent. Ni tout à fait réalité, ni fiction, l’artiste s’inscrit dans la tradition positiviste, imaginant chaque mythe sur un élément fondé sur une certitude vérifiable.
Qu’il s’agisse d’un serpent cornu, d’un groupe de tardigrades jouant au football ou d’un coeur humain en LED clignotants, tous les objets de l’exposition se lisent et se comprennent par l’auto-projection,
faisant écho au processus même d’identification des astérismes et de leurs histoires. L’oeuvre phare de l’exposition, Asterisms Rosace, est composée de 8 caissons lumineux amovibles qui, une fois
assemblés, produisent une représentation à taille humaine de l’hémisphère nord de notre ciel.
Comme un sublime miroir, il invite le spectateur à plonger dans la voûte céleste, abandonnant le banal en se soumettant à l’infini dont nous faisons tous partie. L’exposition rompt avec les repères obsolètes et propose un indispensable regard contemporain sur les paradigmes sociétaux. Prenant en compte la ferveur d’Auguste Comte pour l’astronomie et les systèmes de réorganisation du monde, les installations de Naomi B. Cook marient l’espace avec sens et harmonie. L’artiste pénètre l’intimité du philosophe, faisant écho à ses oeuvres les objets du quotidien du philosophe – son bureau, son poêle, son armoire – mais aussi à son plus sacré autel – le fauteuil de sa bien-aimée Clotilde de Vaux, sa muse et son inspiration.
Au-delà du travail colossal dans le domaine de la philosophie, étant à l’origine et à la théorisation du mouvement positiviste, Comte a passé la dernière partie de sa vie à fonder une nouvelle croyance, la Religion de l’Humanité. Formée sur des convictions positivistes, cette religion remplacerait les saints par des personnages historiques factuels, restructurant ainsi les traditions et le calendrier chrétiens avec ce qu’il considérait comme une approche positiviste contemporaine de la foi. De façon comparable, Naomi B. Cook adopte la perspective de Comte pour traiter les systèmes archaïques avec une attitude moderne en proposant des solutions enthousiastes et créatives.
Cette union fascinante de Comte et Cook laisse le spectateur perplexe dans un environnement abordable en apparence, mais qui, en regardant de plus près, reste en grande partie crypté, suscitant
ainsi curiosité et intrigue. Dans une de ses lettres pour Comte, Clotilde de Vaux disait un jour : “Quoique la vie me semble une chose plus redoutable que belle, je m’y cramponne de mon côté. et je m’exerce à la mettre le plus possible en relief” ; c’est peut-être sa définition du progrès.

We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.

Nous remercions le Conseil des arts du Canada pour son soutien.

COMMISSARIAT : GABRIELA ANCO

Horaires d’ouverture :

  • le mardi et le mercredi de 14h à 17h
  • les deuxièmes samedi du mois (de juillet à octobre)

OU

  • Sur rendez vous en dehors de ces plages horaires
  • Renseignements :

mail : gabriela@gabrianco.com
websites : https://augustecomte.org/
https://naomibcook.com/
https://www.gabrianco.com/


FANTOGRAPHIE

(du 4 novembre 2021 au 29 janvier 2022)

À l’occasion de la 10e édition du festival PhotoSaintGermain, la
Maison d’Auguste Comte accueille l’exposition Fantographie,
Images et traces de l’Invisible (1850 – 1950). Rares, voire
inédites, les images réunies pour cet événement, interrogent
la figure du fantôme et sa représentation dans l’imaginaire
social et artistique. Issus d’un riche ensemble de collections
privées, ces objets retracent, chacun à leur manière, l’histoire
de la « photographie spirite ». Quelque peu oubliée aujourd’hui,
cette tradition, apparue aux États-Unis durant la seconde
moitié du XIXe siècle, remporte, dès son arrivée sur le continent
européen, un vif succès auprès du public. Étrange coïncidence,
le terme « spiritisme » apparaît pour la première fois sous
la plume d’Allan Kardec en avril 1857 dans son fameux Livre
des Esprits, soit quelques mois avant que le fondateur du
positivisme ne rende son dernier souffle. Parallèlement à la
vague de tables tournantes et parlantes qui déferle sur l’Europe
à cette époque, la question de la communication avec les
morts se retrouve, en effet, au coeur de nouveaux procédés
techniques qui confèrent à la prise de vue une dimension
résolument tournée vers l’occultisme. Dans la pénombre des
ateliers et des chambres noires, certains photographes, qu’ils
soient professionnels ou amateurs, vont en effet, par ce biais,
s’efforcer de capturer l’âme des défunts en rendant tangible
l’existence d’un au-delà. Or, qu’elles soient le fruit d’accidents
ou de manipulations volontaires, ces images conservent,
malgré le temps, leur pouvoir de suggestion et continuent de
nous interpeler, soulignant de cette façon, comme l’avait déjà
remarqué Roland Barthes, la grande proximité existant entre le
domaine de la photographie et celui de la magie.

Emmanuelle Fructus et Philippe Baudouin


aUGUSTE COMTE, ENFANT TERRIBLE DE L’ECOLE POLYTECHNIQUE

(15 JUIN-15 octobre 2021)

Si l’Ecole polytechnique compte parmi ses anciens élèves de nombreux savants ou ingénieurs de renom, rares sont ceux qui soient connus pour leur œuvre philosophique. Auguste Comte (1798-1857), fondateur du positivisme, a pourtant bien été élève de l’X entre 1814 et 1816. Les relations du locataire du 10, rue Monsieur-le-Prince avec l’École polytechnique ont joué un rôle essentiel dans sa vie et son œuvre. D’abord parce que sa formation polytechnicienne a été déterminante dans l’éclosion de sa vocation philosophique. Par la suite, Comte a été très lié à cette école, où il a occupé pendant près de vingt ans des postes de répétiteur et d’examinateur d’admission. Mais ses échecs successifs à la chaire de mathématiques qu’il convoitait ont provoqué ses critiques des méthodes d’enseignement et nourri ses polémiques contre la corporation des savants. Il en gardera une profonde amertume, en s’estimant victime d’une « persécution polytechnique ». En fait le positivisme d’Auguste Comte s’est construit grâce à l’École polytechnique, mais aussi contre elle.La vie et la pensée d’Auguste Comte ont toujours été liées à Polytechnique. Sa fascination pour les mathématiques, son intérêt pour la philosophie des sciences, et surtout son idéalisme scientifique y trouvent une grande partie de leurs racines. Un grand nombre de polytechniciens du XIXe siècle sont également devenus des réformateurs, cherchant dans leur compréhension des disciplines scientifiques des solutions au développement du progrès humain et à l’amélioration des structures sociales. Comte fut assurément « l’enfant terrible » de l’École polytechnique, parfois déçu mais toujours passionné par elle.

Commissariat :

Bruno Gentil (Ancien élève de l’École polytechnique, vice-président de l’Association « La Maison d’Auguste Comte »),

Alexandre Moatti (Ingénieur des Mines, chercheur associé HDR à l’Université Denis-Diderot – Paris VII) David Labreure (Directeur du musée « La Maison d’Auguste Comte »)

Coordination :

Olivier Azzola (Responsable du Centre de ressources historiques-Mus’X à l’École polytechnique),

David Labreure (Directeur du musée « La Maison d’Auguste Comte »).

Conception graphique :

Atelier Deltaèdre

Production :

Adimes agencement – Id sign

Rencontres et conférences

  • Mardi 7 septembre 2021, 19h00 : « Auguste Comte et l’institution scientifique » par Alexandre Moatti (Ingénieur des Mines, chercheur associé HDR à l’Université Denis-Diderot – Paris VII)
  • Mardi 14 septembre 2021, 19h00 : « Littérature et science au XIXe siècle » par Nicolas Wanlin (professeur de littérature à l’Ecole polytechnique) 
  • Mardi 28 septembre 2021, 18h30 : « Jules Verne : Paris au XXe siècle » lecture/conférence animée par Isabelle Mentré et Christophe David
  • Jeudi 14 octobre 2021, 18h30 : « Napoléon et l’Ecole polytechnique » par Olivier Azzola (Directeur du centre de ressources historiques de l’X)

LE JARDIN D’AUGUSTE COMTE par Martine ABALEA

(Janvier-JUIN 2021)

Le travail de Martine Aballéa donne vie à des lieux imaginaires, des intrigues mystérieuses, créant ainsi des récits proches des contes. Il s’articule finement entre textes et images photographiques, reprises et retouchées, colorisées sans naturalisme. Par ces seuls biais, ses productions proposent un grand voyage de l’esprit : Martine Aballéa emmène les spectatrices et spectateurs de son oeuvre dans une promenade mentale, dans un rêve éveillé. Son travail est traversé par l’image de la nature et des décors : ces derniers habitent ses photographies, rehaussés de ponctuations colorées, donnant naissance à une surréalité onirique.
Dès ses premières pratiques, son sujet de prédilection est celui de la création d’établissements imaginaires, comme l’Hôtel Passager, qui s’incarne véritablement et physiquement au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1999. Elle s’est distinguée par ses installations telles que La maison d’en dessous au Narcissio à Nice en 2016. Un nouveau récit s’est construit en 2017 au Musée des amours, dans une scénographie pour le festival EXTRA ! au Centre Georges-Pompidou, grâce à une série de photographies et une édition.
Pour PhotoSaintGermain, en intervenant dans la Maison Auguste Comte, Martine Aballéa va entrer en dialogue avec la figure du grand philosophe et toute la vie sociale, intellectuelle et amoureuse dont son appartement fut le témoin.

Commissariat :

Pascal Beausse

Eblouissements par ANGE LECCIA

(6-23 novembre 2019)

L’art d’Ange Leccia s’origine dans une réflexion sur l’image et le matériau filmique. Ses arrangements d’objets et de véhicules, réalisés dans les années 80, étaient déjà informés par le cinéma. Le développement de ses recherches en vidéo, tout au long des années 90 jusqu’à aujourd’hui, procède d’une totale continuité dans sa quête de l’énoncé pudique d’une émotion non verbalisable. Reprenant les motifs de son répertoire, qu’il augmente constamment, il articule les images dans l’espace d’exposition, pour suspendre le temps et construire des situations se régénérant sans cesse. Si les motifs de la répétition et de la boucle caractérisent les images d’Ange Leccia, il faut comprendre cette régénérescence permanente dans une dimension organique de l’image, qui nous convie à un présent éternel.

Dans la Maison d’Auguste Comte, il propose d’intervenir in situ, en dialogue avec le lieu et les énergies qui l’ont traversé. La pratique de l’arrangement procède pour Ange Leccia d’une véritable entrée en dialogue avec l’esprit des lieux, afin d’effacer les effets négatifs du Denkmalkultus décrit par Aloïs Riegl : un bâtiment chargé d’histoire ne doit pas être figé dans le passé, dans une dimension conservatoire qui le couperait du présent. L’artiste, mieux que quiconque, est en mesure de placer un tel lieu dans un temps actuel, partageable avec ses contemporains. Sa méthode est celle de l’intropathie, à la manière baudelairienne. Par ce procédé poétique de communication avec l’âme des êtres ayant vécu là, il recrée le contact entre leur temporalité et la nôtre.

Les images vidéo qu’il va projeter en différents emplacements de la maison – une salle accueillant une seule image, projetée directement sur le mur, en ménageant des silences qui laisseront certaines salles dans leur aspect actuel, sans intervention de la part de l’artiste, afin d’intensifier chacune des étapes du parcours qu’il créera ainsi – seront des évocations des présences féminines qui ont entouré Auguste Comte, notamment Clotilde de Vaux, son grand amour, mais aussi Sophie Bliaux, sa domestique, la gardienne des lieux, et Caroline Massin, son épouse.

Dans la dernière salle du parcours de l’exposition, la chambre d’Auguste Comte, Ange Leccia rejouera l’une des figures les plus importantes de son répertoire iconographique, en écho à la tenue de gala et au chapeau haut-de-forme du grand homme, conservés et visibles à côté de son lit.

Le visage de La Callas apparaîtra ainsi sur un moniteur Trinitron. Ses images muettes, comme des effractions, véhiculeront les intensités de l’art, porté à son plus haut point par la diva. Photogrammes ralentis, passés par plusieurs générations de recopies, de l’écran télé au Super 8 puis à la vidéo, ces images placent l’émotion fulgurante de la cantatrice sur une crête extrême, en suspension.

Commissariat :

Pascal Beausse


a

Tue ‒ Thu: 09am ‒ 07pm
Fri ‒ Mon: 09am ‒ 05pm

Adults: $25
Children & Students free

673 12 Constitution Lane Massillon
781-562-9355, 781-727-6090